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A propos des tombes à épées d'apparat de La Rue-Saint-Pierre (Oise) et d'Arcy-Sainte-Restitue (Aisne)

[article]

Année 1988 3-4 pp. 45-55
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Revue Archéologique de Picardie n° 3/4 - 1 988

A PROPOS DES TOMBES À ÉPÉES D'APPARAT

DE LA RUE SAINT-PIERRE (OISE) ET D'ARCY-SAINTE-RESTITUE (AISNE)

par Françoise VALLET*

De Blucina en Tchécoslovaquie, découverte la plus orientale, à La Rue-Saint-Pierre dans l'Oise et de Tournai au nord à Bâle-Kleinhùningen au sud sont connues dix-sept épées à poignée recouverte de tôle d'or (1 ). Ces armes d'apparat appartiennent à une élite très restreinte d'un niveau social extrêmement élevé : niveau royal certain pour la sépulture de Childéric, et niveaux presque comparables pour les mobiliers de Blucina et de Pouan (Aube) qui par leur bracelet d'or et leurs objets fastueux rappellent la sépulture précédente. Depuis les travaux de J. Werner (1935), E. Behmer (1939) et K. Bôhner (1948), ces épées d'apparat ont déjà été très étudiées, les célèbres tombes de Flonheim et de Gùlt- lingen à épées de ce type donnant leur nom à la phase d'apparition du mobilier mérovingien, phase contemporaine de Childéric et de Clovis. Deux épées à poignée recouverte de tôle d'or ont été trouvées au XIXe siècle en Picardie, à La Rue-Saint- Pierre dans l'Oise et à Arcy-Sainte-Restitue dans l'Aisne. Ces deux découvertes sont traditionnellement considérées comme celles de tombes de chefs contemporains de Clovis. Elles seraient la traduction archéologique de la progression des armées franques de Tournai à Paris après 486 et de l'implantation du nouveau pouvoir mérovingien (2). Les publications anciennes paraissant insuffisantes, il est aujourd'hui opportun face aux interrogations des historiens actuels de réexaminer nos connaissances archéologiques concernant ces deux célèbres mobiliers.

La découverte la plus ancienne a été faite le 23 mai 1 845 dans le village de La Rue-Saint-Pierre ; ce village est situé sur l'ancienne voie de Pont-Sainte- Maxence à Beauvais, dite «chaussée Brunehaut» (Danjou 1856, Roblin 1978, p. 54). En élargissant un chemin au pied du mur du cimetière proche de l'église ont été rencontrés trois sarcophages de pierre orientés Est-Ouest à une profondeur de 1 ,80 m. Le premier mesurait 2,30 m de long sur 0,60 m de large et 0,50 m de profondeur. Fut d'abord mise au jour une «capsule en fer» prise pour une sonnette considérée comme placée à dessein sur un trou du couvercle pour permettre une communication avec le mort. Plus prosaïquement, il faut y voir les restes de l'umbo d'un bouclier placé au-dessus du sarcophage (3). Les trous de taille ou de préhension à des emplacements divers sont particulièrement fréquents sur les sarcophages mérovingiens (4).

A l'intérieur du sarcophage, une épée en fer de 88 cm de long sur 7 cm de large était placée à la gauche du squelette (fig. 1 ). La poignée était décorée de deux feuilles de tôle d'or «portant encore les traces visibles de lignes parallèles imprimées en

Fig. 1 - Armes, entrée de fourreau et bouton cloisonné de La Rue-Samt- Pierre (Danjou, pi. 2).

Fig. 1 - Armes, entrée de fourreau et bouton cloisonné de La Rue-Samt- Pierre
Fig. 1 - Armes, entrée de fourreau et bouton cloisonné de La Rue-Samt- Pierremoremore

Musée des Antiquités Nationales Château de Saint-Germain-en-Laye 78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

( 1 ) W Menghin, 1 983. Liste II. 1 ., p. 329 à laquelle il convient de rajouter la découverte ancienne d'une seconde épée à Entringen (G. Schmitt, 1 986) II y a donc 1 7 épées à poignée recouverte de tôle d'or sans compter ni celle de Snartemo (Norvège) qui s'écarte typologiquement et géo- graphiquement du groupe étudié, ni les quatre mentions de découvertes anciennes d'épées non reproduites à Ulm, Esslingen, Streichen et Wons- heim (G. Schmitt, p. 371, note 27), ni l'épée à décor faux de Paley (Seine- et-Marne), ni celle très probablement fausse de Marboué (Eure- et-Loir).

(2) L'avancée des armées de Clovis en 486 étant considérée comme un terminus post quern pour la datation de ces tombes (W Menghin, p. 57) dont les mobiliers sont publiés de façon très inexacte (W. Menghin, p. 217, n° 45, p. 219, n° 47).

(3) Le «petit médaillon en bronze placé sous la sonnette ou capsule» (Danjou, p. 8) était sans doute un des boutons de cet umbo de bouclier.

(4) Ces cavités quadrangulaires parfois soigneusement obturées à l'aide d'un bloc de pierre correspondent plutôt à des traces laissées par le travail dans la carrière qu'au transport du sarcophage jusqu'à la nécropole ; les cavités étant placées de façon irrégulière et parfois même sur un des bords de la cuve.

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